top of page

Pathologies malformatives des uretères

Les pathologies malformatives des uretères peuvent être constitutionnelles

ou acquises.

Elles peuvent être responsables de douleurs lombaires aigües ou chroniques,

d'infections urinaires répétées, de calculs et parfois de dégradation de la fonction rénale.

On distingue principalement trois types de malformations urétérales pouvant conduire à ce type de complications :​

  • Le syndrome de la jonction pyélourétérale​

  • La sténose urétérale acquise

  • ​Le reflux vesico-urétéral​

Il existe d'autres pathologies malformatives n'entrainant généralement pas de complication ou de symptôme chez les patients (duplication ou bifidité de l'uretère, urétérocèle...).

 

Le syndrome de la jonction pyélo-urétérale

Cette malformation consiste en un rétrécissement du canal de l'uretère à sa jonction avec le pyélon (ou bassinet) à la sortie du rein. L'origine peut être constitutionnelle (sténose congénitale, artère rénale polaire inférieure croisant la jonction) ou acquise (sténose post infectieuse, après migration de calcul, siphon par affaissement des tissus...).

Le diagnostic, en dehors de l'interrogatoire par un urologue, reposera sur la réalisation d'un uroscanner ou d'une uroIRM en cas de contre indication. Une scintigraphie rénale peut également être utile pour évaluer le retentissement sur la fonction rénale.

En cas de symptômes ou de dégradation de la fonction rénale, l'urologue proposera le traitement de référence (la pyéloplastie chirurgicale) ou son alternative endoscopique (l'endopyélotomie) en cas de contre indication.

 

La pyéloplastie consiste en l'ablation de la partie rétrécie de l'uretère avec anastomose (c'est à dire suture) du pyélon avec l'uretère sain sous jacent. Les praticiens du Centre d'Urologie pratique ce geste sous coelioscopie robot assistée.

L'endopyélotomie consiste en l'ouverture de la partie rétrécie de l'uretère par endoscopie au laser Holmium:YAG ou Thulium Fibré. Cette intervention est généralement réalisé en seconde intention en cas d'échec de la pyéloplastie ou de contre indication à cette dernière (patient âgé...).

La sténose urétérale

Cette pathologie consiste en un rétrécissement de la lumière du canal urétéral, le plus souvent par cicatrisation à un phénomène inflammatoire (par exemple après une migration de calcul...).

Plus rarement, la sténose peut être consécutive à la présence d'une lésion urétérale maligne (tumeur de la voie excrétrice supérieure) détaillée sur la page dédiée.

Le diagnostic repose sur l'imagerie par uroscanner (ou uroIRM en cas de contre indication) et surtout l'exploration endoscopique par urétéroscopie rétrograde.

Le traitement d'une sténose urétérale dépend de sa position, de sa longueur, des antécédents chirurgicaux et de l'état général des patients. Les praticiens du Centre d'Urologie adaptent leur prise en charge en fonction de ces éléments et pourront proposer :

  • des traitements endoscopiques (dilatation, urétérotomie laser, pose d'endoprothèse)

  • des ablations partielles de l'uretère malade ou urétérectomie segmentaire (si cela est réalisable, le geste est pratiqué sous coelioscopie robot-assistée)

Le reflux vésico-urétéral

Physiologiquement, lorsque la vessie se remplie d'urine, l'arrivée de l'uretère dans le muscle vésicale (trajet intramural) subit une pression suffisante pour l'obturer et empêcher ainsi l'urine de refluer dans l'uretère depuis la vessie.

Parfois ce système est déficient de manière congénitale et réalise un reflux vesicourétéral constitutionnel. Plus rarement, ce reflux peut être acquis (après chirurgie des tumeurs de vessie conduisant à une ouverture du méat urétérovésical par exemple).

Le diagnostic est apporté par un examen radiologique (cystographie rétrograde) permettant d'objectiver le reflux et de quantifier sa gravité (grade I à IV).

En fonction de la sévérité du reflux, de l'âge du patient, les praticiens du Centre d'Urologie adaptent leur prise en charge du reflux :​

bottom of page