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L'incontinence urinaire

L’incontinence urinaire correspond à une perte involontaire d’urine dont le facteur déclenchant peut être varié (à l’effort de toux ou à la marche, lorsqu’il est urgent d’aller uriner ou en permanence). Il n’est pas toujours simple de déterminer un facteur déclenchant.  

Le bilan qui sera réalisé en allant consulter votre urologue comprend : 

  • Un interrogatoire précis

  • Un examen clinique

Puis selon les besoins des examens complémentaires seront réalisés par votre urologue, au centre d'Urologie de Lille :


La réalisation de ce bilan initial permet à votre urologue d'orienter le diagnostic vers les différents types d'incontinence urinaire...​

 

L'incontinence urinaire d'effort

Elle correspond à une perte d’urine lors d’un effort : toux, éternuement, marche, course à pied ou simplement au changement de position. Cette fuite survient par un défaut de soutien du canal de l’urètre ou par insuffisance sphinctérienne. 

Le traitement consiste initialement à réaliser de la kinésithérapie de renforcement périnéal. En cas d’inefficacité un traitement chirurgical peut-être nécessaire. Il consiste à réaliser un soutènement sous urétral par une bandelette. 

​L'incontinence urinaire par hyperactivité vésicale

​Elle correspond à une fuite d’urine lorsqu’il est pressant d’aller uriner. Les envies fréquentes d’aller uriner et les urgenturies peuvent être associées. 

Les traitements initiaux correspondent à de la thérapie comportementale et des traitements médicamenteux.  Une rééducation peut aussi y être associée. 

En cas d’échec de ses traitements, une prise en charge chirurgicale par neuro-modulation sacrée ou injection de toxine botulique est possible. Récemment, de nouvelles thérapeutiques par neurostimulation tibiales postérieures offrent des résultats prometteurs. Parlez en à votre urologue ! 

​L'incontinence urinaire après chirurgie de cancer

​Il s’agit le plus souvent d’une incontinence par insuffisance sphinctérienne. 

En fonction de l’évaluation pré-opératoire, deux possibilités peuvent être proposées : la mise en place d’une bandelette sous urétrale ou la pose d’un sphincter urinaire artificiel.​

Les traitements de l'incontinence urinaire

En fonction du diagnostic réalisé par votre urologue, et à l'aide des examens complémentaires réalisés, différents traitements peuvent être proposés.

Les traitements médicamenteux

Il s’agit principalement des médicaments anticholinergiques (antagonistes des récepteurs muscariniques) qui vont diminuer les contractions vésicales ; Cela permet d’améliorer les envies mictionnelles pressante, les envies fréquentes d’aller uriner et même l’incontinence urinaire. 

 

Ils vous seront prescrits par votre urologue ou votre médecin traitant. Ils agissent également sur d’autres organes expliquant leurs effets secondaires. 

 

Une nouvelle classe thérapeutique est apparue, représentée par le mirabegron, qui par une autre voie (agoniste puissant et sélectif des récepteurs bêta 3-adrénaergiques), permet le relâchement vésical en favorisant le remplissage vésical.

La chirurgie des bandelettes sous urétrales

Ce traitement chirurgical consiste à implanter par voie vaginale une bandelette pour soutenir le canal urinaire et traiter l’incontinence urinaire d’effort. Il existe deux types de bandelettes selon l’orientation de leur mise en place (vers les trous obturateurs de la cuisse : bandelette TOT ou vers le pubis : bandelette TVT).
C’est une technique chirurgicale très efficace avec 80% de réussite et connue depuis 20 ans. Les complications sont rares mais nécessites un suivi rapproché.

Le sphincter urinaire artificiel

Un sphincter urinaire artificiel peut être mis en place pour traiter l’incontinence urinaire par insuffisance sphinctérienne. 

La chirurgie consiste à implanter un système hydrique composé d’une manchette reliée à une pompe et un ballon pour remplacer le fonctionnement d’un sphincter urétral. Lors de la miction, le système doit être manipulé pour l’ouverture du système à travers la peau.  

Cette technique très efficace avec 90% de réussite mais un suivi prolongé est nécessaire avec 10% de révisions.

La Neuro-Modulation Sacrée

La neuromodulation sacrée demeure le traitement de référence de l'incontinence par hyperactivité vésicale résistante au traitement médicamenteux.

Le traitement se déroule en deux étapes. Premièrement, une phase de test avec l’implantation de l’électrode dans le bas du dos branchée à un boitier externe. La stimulation de la  racine sacrée S3 permet de « calmer » la  vessie. Si les symptômes sont améliorés à plus de 50%, le test est considéré comme positif.

En cas de test positif, le boitier définitif qui est de la taille d’un pacemaker est implanté. Un suivi est nécessaire pour les réglages de l’appareil. La pile peut être changée à 5 - 7 ans selon son utilisation.

La Neuro-Stimulation Tibiale Postérieure

La neuromodulation tibiale est une alternative sans implantation définitive d'électrode. Son efficacité thérapeutique rapportée est moindre que la neuromodulation sacrée mais elle peut servir de premier test à ce type de thérapeutique. L'urologue décidera en concertation avec le patient, l'attitude la plus adaptée à la situation.

L'injection de toxine intra détrusorienne

Sous Anesthésie locale, une injection de toxine botulique est réalisée pour traiter l’incontinence par hyperactivité vésicale réfractaire au traitement médicamenteux. Il s’agit d’un traitement indolore qui nécessite un suivi régulier et des injections à renouveler généralement tous les 6 à 9 mois.

Spincter artificiel
Neuromodulation au centre Urologie de Lille
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