Le Cancer du Rein
Le cancer du rein est le 3ème cancer urologique par ordre de fréquence. Ses facteurs de risque sont: l'exposition prolongée à des facteurs toxiques comme le tabac, les métaux lourds, l’obésité, l'insuffisance rénale et l’hypertension
artérielle.
Diagnostic
La grande majorité des cancers du rein sont découverts de manière fortuite sur des examens (échographie, scanner, IRM) réalisés pour le bilan d'autre pathologie. Au moment du diagnostic, 70 % des tumeurs sont localisées et ne nécessiteront qu'un traitement chirurgical et une surveillance
En cas de suspicion de lésion rénale, un bilan complémentaire pour évaluer son extension locale et a distance va être réalisé (scanner thoraco-abdominopelvien +/- IRM rénale et scintigraphie osseuse). Une reconstruction 3D de la lésion et de son pédicule vasculaire -artère(s) et veine(s) - peut être réalisé pour préparer l'éventuelle chirurgie.
Traitement
En cas de suspicion de lésion rénale localisée de taille inférieure à 2 cm et s'il n'existe pas de signe de croissance rapide, une surveillance est généralement requise et validée en concertation multidisciplinaire d'onco-urologie.
Il est parfois discuté la réalisation d'une biopsie complémentaire pour s'assurer de la nature maligne de la lésion.
Si la lésion est localisée au rein, mesure plus de 2 cm et comporte des signes de malignité en imagerie, il est généralement réalisée une néphrectomie partielle (ablation de la tumeur avec une petite marge de sécurité de tissu rénal sain, épargnant le reste du rein).
Pour ce type d'intervention, les praticiens référents du Centre d'Urologie de Lille pratique la néphrectomie partielle sous coelioscopie robot-assistée avec le robot chirurgical Da Vinci X aussi bien par voie trans-péritonéale que rétro-péritonéale.
Cette technique mini-invasive permet un contrôle des vaisseaux rénaux, une précision dans l'excision de la lésion et la reconstruction (sutures) rénale toute en apportant une réhabilitation rapide des patients permettant un retour au domicile sous 24 à 48h habituellement.
Chez les patients ne pouvant être surveillés ou opérés par néphrectomie partielle, en cas de lésion localisée, il peut être réalisé un traitement ablatif per-cutanée par radiofréquence ou cryothérapie.
En cas de lésion de grande taille non métastatique ou pour laquelle techniquement la néphrectomie partielle n'est pas réalisable, une néphrectomie élargie pourra être réalisée par l'urologue. Dans la plupart des cas, la néphrectomie élargie est réalisée sous coelioscopie, permettant une récupération et un retour rapide au domicile.
En cas de lésion métastatique, il peut être discuté une chirurgie ou une radiothérapie de la métastase si elle unique, sinon un traitement ciblé notamment par anti angiogéniques sera mis en place en cas de métastases multiples.